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Et si je lâchais prise ?

Et si je lâchais prise ?

 

 

On vous a peut-être déjà dit que vous devriez lâcher prise, sans vous expliquer comment. Vous êtes bien d’accord avec l’idée de lâcher, vous avez peut-être même déjà essayé, mais ça n’a pas marché.

 

C’est quoi lâcher prise ?

 Le lâcher prise est une expérience corporelle avant tout, et c’est important de s’occuper de son corps. C’est à travers lui que nous faisons l’expérience du monde : être vivant est bien plus agréable dans un corps confortable, détendu et apaisé que dans un corps tendu, douloureux ou stressé.

Il existe des pratiques simples, qui donnent des résultats très efficaces à court, moyen et long terme. Ces pratiques sont réalisables par toutes et tous.

 

Pourquoi lâcher prise ?

L’être humain n’est pas fait pour être efficace à tout moment, nous ne sommes pas faits pour être sur-sollicité dans un stress permanent comme nous le sommes dans le monde actuel. Nous avons besoin de repos et d’action équivalents en quantité et en qualité. Le repos restaure, puis répare le corps humain. Or, souvent le système s’emballe, et le repos devient de moins bonne qualité, ou pire encore le système disjoncte à force de sur-sollicitation et va jusqu’à l’épuisement, ou jusqu’au burn-out et l’action devient impossible.

Lâcher prise sert à déposer la charge, qu’elle soit mentale, physique ou émotionnelle.

Ça signifie canaliser le mental, l’aider à arrêter de tourner en boucle.

 

Lâcher prise sert à retrouver de l’énergie : il s’agit de prendre conscience de ce qui nous surcharge et de sentir comment c’est possible de lâcher les tensions physiques et les charges émotionnelles de manière efficace et durable.

 

 

Pour approfondir ce thème du lâcher prise, un peu de théorie :

Le cycle vasomoteur, tel qu’il est proposé par Gerda Boyesen, est un outil très aidant, dans le cadre de la thématique du lâcher prise.

Gerda Boyesen, psychologue et physiothérapeute norvégienne, a élaboré la méthode biodynamique à partir des années 50. La biodynamique fait partie de la famille des thérapies psychocorporelles, ce qui signifie que ces thérapies associent le corps sensible et la psyché (les états d’âme).

Pour le dire autrement, c’est important de parler, mais pas seulement. Il est nécessaire d’associer le corps, avec ses sensations, et son expérience à la thérapie. On ne travaille pas sur soi et son histoire sans le corps.

 

Gerda Boyesen a emprunté aux physiologistes comme W. B. Cannon ou Claude Bernard, la notion de vasomoteur, afin de comprendre ce qui se passe dans le corps en situation de stress et en situation de repos. Il s’agit de comprendre comment le corps réagit quand il est soumis à un stress au niveau circulatoire et musculaire, et inversement que se passe-t-il dans le corps quand il est au repos. Entre le stress intense et le repos absolu, que nous appelons « bien-être indépendant » en biodynamique, il existe des phases. Et le corps a besoin de passer par toutes ces phases pour être en harmonie. L’organisme humain a besoin de faire des cycles complets, sinon il y a un manque, un trauma. Les cycles sont non-bouclés, alors il reste une trace dans le corps et dans la psyché, parfois même dans l’inconscient d’un événement passé qui parasite plus ou moins notre existence. Les traumas non-digérés nous prennent de l’énergie vitale.

L’approche biodynamique propose d’aider les personnes à terminer les cycles émotionnels non bouclés.

On trouve deux types d’énergie.   Il y a, d’abord, l’énergie rouge, qui est l’énergie de l’action. C’est la première partie du cycle vasomoteur. On la retrouve dans la colère ou lorsque l’on court un 100 mètres.  Ensuite vient l’énergie bleue, c’est la deuxième partie du cycle vasomoteur, on la retrouve dans la méditation, le repos, et la relaxation.

 

On trouve plusieurs tendances en fonction de là où ça bloque, chaque personne a souvent le même travers, l’énergie se fige fréquemment de manière similaire pour une même personne. Voici les principales tendances :

 

  • Tendance 1 : les personnes montent facilement en énergie rouge, et rencontrent des difficultés à redescendre en énergie bleue, alors elles ne parviennent pas au moment de détente, et reviennent très vite à l’action. Au fur et à mesure des années, ces personnes risquent l’épuisement ou le burn out, car le corps ne se régénèrent pas indéfiniment. Dans ce cas, « lâcher prise » signifie réussir à se détendre, et laisser l’organisme descendre en énergie bleue.
  • Tendance 2 : les personnes sont facilement dans l’énergie bleue et ont du mal à entreprendre dans leur vie. Donc le risque c’est la dépression, car le manque d’action devient alors chronique, et le manque d’action appelle le manque d’action, ça devient un cercle vicieux. Dans ce cas, le lâcher prise sera réussir à retrouver l’énergie de l’action, car l’action vient avant le repos.
  • Tendance 3 : les personnes montent en énergie rouge, déchargent et commencent le cycle de détente, mais dès qu’il y a un peu de détente, le système se remet en action, et une grande partie de la détente ne se fait pas. Ce sont des personnes qui peuvent être en alerte constante, en vigilance, avec une détente partielle, tout en ayant le centre du corps très tendu. On utilise parfois le terme de « faux calmes ». Dans ce cas, « lâcher prise » dure plus longtemps que ce que l’on pense. L’organisme n’est pas complètement régénéré dès les premières sensations de détente.

Il existe d’autres tendances. Cette approche nécessite un travail individualisé pour comprendre où sont nos blocages et comment les dépasser.

Les stages yoga et lâcher prise et la thérapie individuelle peuvent aider à comprendre et à sentir ce qu’est le lâcher prise dans le corps, et où nous sommes dans ce cycle, quelle est notre tendance, et comment faire pour restaurer l’élan vital et refaire des cycles complets.

 

Tout est cycle, un cycle peut compter quelques minutes ou quelques heures, ou des années de vie. Donc nous vivons tous un très grand nombre de cycles en même temps. Il est possible de boucler plusieurs cycles à la fois, les outils varient en fonction de la thématique de la personne concernée.

 

A retenir :

 

  • On a tous un ou plusieurs cycles non bouclés dans notre vie: ça peut être un événement comme un deuil, une maladie, un traumatisme de l’enfance, mais ça peut être aussi un événement quotidien plus anodin, comme « la boulangère ne m’a pas dit bonjour », ou « mon chien a cassé mon vase préféré » ou « il y a eu un fort courant d’air et la baie vitrée s’est cassée, j’ai sursauté ».

Le corps ne se soucie pas de la gravité de l’événement, il enregistre une crispation ou une tension et le cycle commence.

 

  • Au fur et à mesure du temps qui passe de nouveaux cycles se créent, il est nécessaire d’avoir une attention quotidienne ou régulière pour réguler les nouveaux cycles. Il est possible de mettre en place des pratiques, routines pour aider à réguler les nouveaux cycles, mais aussi la prévention est importante : un travail sur l’emploi du temps peut se révéler très aidant.
  • Une fois qu’on a bouclé plusieurs cycles, l’énergie vitale augmente. Le corps a plus « d’élasticité », plus d’agilité et plus de possibilité de passer d’une phase à une autre. Ce passage se fait de plus en plus tranquillement et facilement

 

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